L’activité mentale est une machine magnifique et redoutable. Notre capacité a analyser, disséquer, évaluer est infinie. Parce que cette activité fonctionne sur l’abstraction on pourra toujours créer une pensée à partir d’une autre pensée, de même qu’ en mathématiques on peut diviser à l’infini.
C’est bien là le problème pour beaucoup d’entre nous. Au moment de s’endormir ou de poser un acte par exemple, le flot des pensées nous submerge et nous bloque.
Une première clé pour s’apaiser est de comprendre que notre cerveau n’est pas une boite qui doit emmagasiner, ranger et trier cette quantité innombrables d’observations et de pensées.
Notre cerveau doit être plutôt considéré comme une antenne. Il reçoit une à une les informations qui répondent à ce que nous sommes et vibrons à cet instant précis. Les idées sont un flux constant par nature et non pas une ressource limitée.
Cette image nous engage à laisser s’écouler le mental en tout sérénité, sans le figer, sans chercher à saisir toutes ses nuances. Nous pourrons au bon moment attirer à nous les idées bénéfiques et fécondes dont nous aurons besoin.
Nous ne pensons pas trop. Nous gérons mal nos pensées. Nous construisons un barrage inutile contre une rivière tranquille. Même les pensées néfastes et désagréable vont s’écouler si on ne les retient pas.
Essayez de visualiser vos pensées et idées sous la forme d’une pluie vivifiante. Vous les recevez comme une rivière recevrait cette pluie. Quelques gouttes vont s’évaporer, d’autres vont nourrir des choses à naître. Parfait. Rien d’autre à faire que de laisser couler.
« L’eau arrêtée devient impure. » observe un proverbe géorgien. « L’eau courante ne se corrompt jamais. » confirme un proverbe chinois.
Et pour ancrer cette visualisation :
BE WATER, de François & the Atlas Mountains.