Le film « Un monde plus grand », en salle depuis le 30 octobre, parle de la rencontre entre une occidentale et la transe chamanique. L’histoire est vraie et extraordinaire. L’ethnomusicienne Corine Sombrun a découvert la transe malgré elle et a ensuite été initié à sa pratique par une chamane mongole. Son histoire témoigne du fait que l’accès aux états modifiés de conscience est universel. Nul besoin d’appartenir à une culture ou à un peuple particuliers pour développer les possibilités de son cerveau. Bien sûr dans le cadre du chamanisme, il y a un cadre anthropologique précis qui permet de comprendre comment entrer en transe et comment agir face à cette réalité non-ordinaire que l’on nomme parfois les monde invisibles.
En tant qu’hypnothérapeute, je suis persuadée que les états de conscience modifiés sont une ressource à la disposition de chacun d’entre nous. Sandra Ingerman, spécialiste du Core Shamanism explique : « En hypnothérapie on propose au client un véhicule pour qu’il puisse s’aventurer dans l’inconscient. En un certain sens, le client est donc le chaman qui voyage pour aller retrouver sa propre âme perdue. » Nul besoin pour cela d’adopter de nouvelles croyances. Il suffit d’expérimenter, derrière vos paupières closes, comment votre monde intérieur vous invite dans sa danse particulière. « Ferme les yeux et tu trouveras le chemin ». Ce proverbe des indiens puyallups résonne aujourd’hui comme une promesse… et, pour certain d’entre nous, comme un appel.